Ergonomie 101 - Addendum


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Message Ven Mar 21, 2014 7:05 pm

Ergonomie 101 - Addendum

ADDENDUM – Principes d'ergonomie...

Le sujet était l'ergonomie. J'ai parlé essentiellement de géométrie de gratte et un peu de postures. Je vous dois donc quelques propos tenant davantage de l'ergonomie comme tel. En fait, l'ergonomie au sens large, c'est l'étude du mouvement, plus précisément de la relation corps/action. Dans le monde du travail on l'utilise avec deux objectifs, maximiser la productivité et minimiser le risque de blessure.

Quand on parle de mouvement, il y a en fait deux composantes : la posture, celle de départ et celle de destination, et la vitesse d'exécution. À première vue, l'ergonomie ne peut changer grand chose à ces deux paramètres chez le musicien. La vitesse, en particulier, est dictée par l'objectif d'exécution : on peut toujours remplacer des doublets de doubles croches par de simples croches, mais l'effet ne serait pas le même. On pourrait cependant rechercher une façon différente d'exécuter le mouvement. Mais avant toute chose, l'ergonomie veut s'assurer qu'une posture incorrecte ne s'interposer.

Pour le musicien, il s'agira essentiellement d'adopter des postures qui ne soient pas contraignantes ou à tout le moins d'en minimiser l'utilisation. Ce faisant, la dépense d'énergie s'en trouve ciblée sur le jeu, la performance. Quelles sont donc les postures idéales?
Dans les deux prochaines sections, je parlerai principalement du tronc, puis des mains. Je terminerai avec un mot sur l'entraînement.

TRONC

Tout d'abord, la tête droite, au-dessus des épaules. Autrement dit, fixer son manche du regard n'est pas ergonomique du tout : il faut absolument éviter ou minimiser cette erreur. Si vous jouez en première position, vous ne devriez pas regarder le manche du tout. Évidemment, si vous montez sur le manche, il faut bien de temps à autre regarder où on s'en va! Au pis, pratiquez devant un miroir pour développer votre sens de l'orientation de vos membres, la proprioception. Cette propriété est celle qui vous permet de marcher sans y penser, de vous gratter une partie du corps sans avoir à la regarder pour diriger votre main.

Je n'ai pas d'étude traitant du devenir des guitaristes qui ont le cou cassé sur leur manche de guitare. Sachez toutefois que l'adage selon lequel «le besoin crée l'organe» est tout à fait véridique. Phylogénétiquement parlant, la théorie de l'évolution enseigne que les sujets bénéficiant d'une particularité qui les rend mieux adaptés à leur environnement survivent, tout comme leurs descendants dotés de la même particularité, tandis que les autres disparaissent. Ouais mais si mon rejeton ne joue pas de gratte... Non, non, j'extrapole, mais je parle vraiment de vous là! Rappelez-vous : le besoin crée l'organe !

Beaucoup de gens s'imaginent à tort que leur corps est limité aux possibilités qu'ils lui connaissent. Or, tel n'est moins faux! Et je ne parle pas d'athlètes olympiques, là! Pour vous convaincre du contraire, on naît en position foetale, on apprend à se tenir debout en grandissant, et en vieillissant, nombreux sont ceux qui courberont les épaules : avec le temps, beaucoup de temps, votre corps peut se fondre dans un moule que vous lui aurez imposé, vos muscles et ligaments se seront selon le cas étirés ou rétractés et vos os remodelés. Contrairement à ce qu'on peut penser, les os sont vivants et capables de remodelage : il est remarquable de voir un enfant qui, ayant subi en jeune âge une fracture de la jambe ou du bras qui lui aura laissé une certaine angulation, verra son membre se redresser avec le temps. Le processus est moins marqué, mais il existe encore chez l'adulte. Tout ça pour vous convaincre que si vous adoptez la posture du coup cassé sur le manche, il vous faudra jouir d'une bonne musculature et souplesse cervicale pour ne pas développer à long terme, un cou croche et des épaules arrondies! Donc, penser de maintenir par ailleurs une posture correcte.

Assis ou debout? Peu importe! Mais il importe que le dos soit droit, en position naturelle. C'est plus facile en positon assise où, de plus, on élève habituellement la cuisse sur laquelle repose la guitare en posant le pied sur un marche pied ou un barreau de la chaise ou du banc.

En position debout, la région lombaire (bas du dos au-dessus des fesses) va naturellement se creuser. Porter une charge (tricone en acier) dont le poids est transféré sur l'épaule via une courroie, exigera de replacer le centre de gravité, la posture s'exagérera donc et cela aura nettement tendance à devenir inconfortable. Il faut donc éviter la posture debout statique, i.e. prolongée. Il serait utile de se déplacer autant qu'on peut (quand on a pas besoin d'être fixe devant un micro). Poser un pied sur une marche serait un bon truc, malheureusement, ça fera un peu basculer la guitare. Idéalement, mimer la position assise en posant le pied sur un banc... mais je ne me souviens pas avoir vu un artiste adopter cette posture peu élégante, faut-il l'admettre. Mais «les artistes sont si extravagants»! Pourquoi pas?!

Les jambes sont habituées de nous porter, ce qui ne pose donc généralement pas problème. Sachez cependant que la posture statique (soldat au garde à vous prolongé) prédispose à la chute de pression, il faut donc bouger pour activer la pompe musculaire des mollets. Changer de pied pour battre la mesure pourrait suffire. Je vous fais grâce de la justification physiologique.

Mains / poignet / doigts

Avant de passer aux mains, on doit souligner que la main qui frette les cordes doit jouir d'une totale liberté. En position assise, la guitare doit donc être bien calée sur la cuisse, sous le bras qui bat les cordes, de sorte que la main qui frette les cordes n'ait pas à soutenir le manche. En position debout, la courroie facilite le tout.

La zone la plus active et la plus à risque concerne donc les membres supérieurs. Les coudes près du corps constitue la position de repos des épaules. Il faut donc éviter d'éloigner (élever) les coudes de façon prolongée. En fait, on peut sans risque élever les bras vers l'avant de 60 degrés sans encourir de risque. Par contre, en latéral, l'amplitude sécuritaire ne serait que de 30 degrés. S'étirer de temps en temps est une bonne idée : pas très élégant, j'en conviens! Alors pourquoi ne pas masquer la manœuvre en invitant le public à taper des mains en le faisant soi-même au-dessus de sa tête?

Les coudes ne posent habituellement pas problème car on les garde généralement légèrement fléchis, ce qui est parfait. Ici, on pourrait dire que trop est l'ennemi du bien : donc, ni trop raides, ni trop fléchis. Mais on dirait que tout le monde a intuitivement compris que c'est la posture idéale pour faciliter le travail des poignets.

Le cœur du sujet, les poignets. Le plus possible en position neutre, c'est-à-dire la main et les doigts dans le prolongement de l'avant-bras. Pourquoi? Parce que les tendons responsables des mouvements des doigts s'attachent à leurs muscles respectifs juste au-dessus du poignet. Quand le poignet est droit, la force des muscles se transmet sans entrave. Dans le cas contraire, le frottement supplémentaire demande plus de puissance, nuit au contrôle des mouvements fins et génère de la fatigue. Mais l'anatomie ne respecte pas toujours ce principe. Essayez ce petit exercice : fermez le poing. Remarquez comment naturellement, la main dévie de la position neutre pour favoriser la flexion des doigts. Cette déviation confère cependant de la force à la prise. Pour vous en convaincre, essayer de manipuler un bouton ou une poignée de porte en portant attention à l'action de votre main. Vous constaterez que les postures varient. C'est pourquoi il faut viser l'économie de mouvements : la ténosynovite et les syndrome du canal carpien guette les musiciens et les travailleurs manuels qui répètent les mêmes mouvements.

En situation de stress, que faites-vous si vous devez exécuter une manoeuvre de précision? Vous prenez un moment de recul, soit une grande inspiration et secouez l'articulation que vous devez utiliser. Vous avez ainsi dissipé la tension. Avouez que vous le saviez, non?

En picking, les mouvement du poignet peut être simple ou complexe. Du point de vue ergonomique, il est préférable de battre les cordes dans un mouvement de rotation du poignet : si vous mettez votre main, pouce et doigts écartés, à l'horizontale au-dessus de la table, à environ 3 cm, tournez le poignet et la main de sorte que le pouce et le petit doigt frappent alternativement la table. Le joueur de flamenco utilise ce mouvement (tout comme celui d'extension rapide des doigts).

Si vous faites le même mouvement du poignet en tenant un médiator, vous constaterez qu'il décrit un arc de cercle. Ce mouvement se fait en réalité au niveau du coude et on le doit à quelques muscles situés de façon transversale à la partie haute de l'avant-bras. Par contre, ce mouvement, à cause de l'arc de cercle qu'il fait décrire au médiator, ne permet pas de brosser un grand nombre de cordes à la fois. Dans ce cas, il faudrait plutôt déplacer alternativement toute la main vers le pouce puis vers le petit doigt, ce qui demanderait un mouvement ample et peu habituel du poignet. Pas très ergonomique! D'autant plus que la prise en pince sur le médiator génère de la tension. On démultiplie donc le mouvement en balançant l'avant-bras : on protège le poignet en ajoutant un peut de flexion-extension au niveau du coude. C'est, comme on le verra, le même principe qu'au niveau des doigts : plutôt que de forcer le mouvement d'une articulation, on partage l'effort entre deux ou trois articulations consécutives, chacune s'exécutant à l'intérieur de sa zone de confort.

En fingerstyle, c'est essentiellement les doigts qui travaillent. La flexion et l'extension des doigts dépendent des muscles occupant longitudinalement l'avant-bras. Les muscles de flexion sont naturellement plus puissants puisque, depuis notre naissance, nos mains nous servent essentiellement à prendre des choses. C'est pourquoi les joueurs de fingerstyle ont un avantage : les cordes offrent une résistance à la flexion des doigts, dont l'extension se fait cependant généralement sans résistance (exception faite du style «claw hammer»).

Si en guitare folk, chacune des trois articulations du doigt fléchit, l'ensemble le courbant presque en crochet, dans le style classique, et c'est encore plus vrai en style espagnole où le mouvement est concentré sur la première articulation entre le doigt et la main, les autres articulations demeurent en extension complète. Ainsi la distance entre la corde et la zone du mouvement étant plus grande en style classique, l'effort et la précision du mouvement seront plus difficile à doser que si chacune des trois articulations successives du doigt participent. Pour vous en convaincre, essayez ces deux méthodes pour tenter d'étirer un élastique. Vous aurez ainsi expérimenté la notion de bras de levier. Un bras de levier court permet de décommander une force. Selon ce principe, il serait préférable de ne pincer la corde qu'avec la toute dernière articulation du doigt. Et voilà une contrainte anatomique : qui est capable de contrôler à ce point sa dernière jointure ? Il est donc plus ergonomique d'utiliser les trois articulations du doigt. Et ce qui est vrai en flexion, l'est également en extension.

En picking et en flamenco, le poignet est mis à rude épreuve et ces styles nécessitent de développer la musculature nécessaire à l'extension du poignet et des doigts. Le problème qui guette ces joueurs est l'épicondylite, le «tennis elbow».

En picking, la prise en pince, nécessaire pour tenir le médiator, constitue une posture statique du pouce et des doigts. Il faut donc doser la force utilisée (assez mais pas trop) et se ménager des périodes de repos. D'autant plus qu'elle s'ajoute aux mouvement du poignet et que de ce fait, elle génère pour celui-ci de la tension. Vous comprenez maintenant pourquoi apprendre à battre les cordes avec le pic est difficile au premier abord : c'est une exercice contraignant non naturel pour le poignet. Il faut apprendre à doser... comme on a appris à marcher.

Et finalement, je m'en voudrais de ne parler du pouce. Bien qu'il soit à côté de l'index, sont rôle principal est de venir s'opposer aux doigts pour réaliser la pince. Vous pouvez aussi l'étendre en l'éloignant vers le côté (comme pour dire que tout baigne ou pour faire du pouce) . Pour ce qui concerne la main qui bat les cordes, on a déjà vu que le pouce sert à fermer la pince qui permet le jeu au médiator, une posture relativement contraignante.

En fingerstyle, on rencontre cependant deux philosophies. En guitare espagnole, on attaque la corde plutôt du bout du pouce, avec un ongle allongé. Si les doigts jouent en conservant la position en extension, le pouce se retrouve aussi éloigné des cordes et doit de ce fait allonger sa portée. Vous imaginez la tension! Par contre, comme le pouce bénéficie de la présence locale de certains muscles (cette masse charnue enter le pouce et l'index), le bras de levier est plus court, donc, il est capable d'en prendre.

On peut aussi attaquer les cordes avec le rebord, côté paume, du pouce. C'est plus confortable et cela s'avère incontournable si vous étouffez vos basses («palm muting») comme en Country Blues, car la main se trouve alors tout près des cordes.

Mais je voulais surtout attirer votre attention sur l'autre pouce. Idéalement, il serait derrière le manche afin de permettre aux doigts de bien fretter les cordes. Encore la prise en pince. Par contre, dans certains styles, il est acceptable d'enrouler le pouce par-dessus le manche pour venir fretter la 6è corde (et possiblement la 5è). Et les deux styles comptent des virtuoses ! Je serais aussi bien mauvais juge car j'utilise les deux postures selon le cas ! Par contre, ça me permet aussi d'en expérimenter les avantages et inconvénients.

La posture classique commande que le pouce reste derrière la manche, vis-à-vis l'index ou le médius, donc à peu près perpendiculaire au manche. Par contre, on le voit parfois plutôt parallèle au manche. Probablement davantage sur guitare électrique en raison de l'étroitesse du manche. Par contre, si vous jouez du Country Blues, le pouce frettant la 6è corde s'avère inhérent au style. Évidement, très difficile sur une gratte classique dont le manche fait 2'' de largeur. Par contre, l'habitude s'acquiert très bien sur guitare folk. Et là arrive la difficulté : il vous sera plus difficile de négocier certains changements d'accords, comme D/F# – G/B ou encore FM7 – G/B, puisque vous devrez basculer le poignet afin de permettre à vos doigts d'aller chercher les basses. Idem si vous devez passer de D/F# à un barré complet. Comme on l'a mentionné en parlant des manches, le manche en «V» aide les adeptes du frettage au pouce. Comme je disais il n'est pas question pour moi de condamner la méthode, par contre, elle est davantage exigeante au plan ergonomique.

De l'entraînement

Peut-on se protéger en faisant de la musculation ? Oui, bien sur. Mais attention, le mot approprié est dosage. Imaginez une petite planchette en guise de tablette murale, juchée sur un support en équerre. Vous y posiez une simple photo dans un petit cadre cartonné. Vous décidez de renforcer la planchette pour y poser un vase. Et crack, l'équerre arrache! Appliqué au corps humain, vous réalisez ce qu'on appelle une blessure de surentraînement : les muscles s'hypertrophie plus rapidement que la capacité des attaches des tendons sur les os. Un exemple? L'épicondylite.

Par ailleurs, vous pouvez peut-être vous fabriquer des bras de déménageur de piano, mais ce faisant, ils seront pesants et généreront de par leur anatomie et poids plus de tension sur vos épaules. Trop, c'est comme pas assez !

Comme on l'a dit, le besoin crée l'organe. Ainsi la pratique quotidienne, progressive, selon tolérance, vous fera développer les capacités appropriées. Le plaisir de jouer croissant avec l'usage, ce sont vos limites physiques qui vous arrêteront. Mais en persévérant, vous repousserez continuellement ces limites et vous constaterez que vos capacités s'améliorent continuellement.

Vous pouvez certainement faire des exercices. Mais encore là ne poussez pas trop. Pensez-y un instant! Lorsqu'en voiture, pour arriver plus vite vous excédez les limites de vitesses, il pourrait arriver que vous soyez intercepté et verbalisé : aurez-vous gagné du temps ? De même si vous deviez suspendre vos activités en raison d'une blessure de surentraînement, où serait le gain ?

On peut recourir à quelques équipements. Mais attention que ça ne devienne une maladie! J'ai connu un golfeur dont l'armoire est remplie de gadgets golfiques en tous genres sans que son jeu n'en semble tirer profit ! J'ai déjà utilisé de ces poignées qu'on doit serrer : me sont apparues peu adaptées quant à la progression de la résistance. Une balle de caoutchouc ferait probablement tout aussi bien l'affaire. Taper convenablement à la dactylo aussi! Un collègue informaticien et guitariste classique me faisait remarquer que les musiciens sont généralement plus habiles sur un clavier que les non musiciens (exception faite des agents de secrétatiat, évidemment). De même il existe des gants pour exercer l'extension des doigts : un élastique tressé entre les doigts et le pouce m'apparaît faire très économiquement l'affaire.

Mais quel que soit la méthode de développement des capacités musculaires, il est essentiel de réchauffer les muscles avant toute performance. Certains ont acquis une routine d'échauffement qui leur permet de réveiller les habiletés dont ils auront besoin dans l'heure à venir. Pour certains, ce seront des gammes, pour d'autres de brèves pièces dont la difficulté s'accroît. Puisque je joue pour mon seul plaisir, c'est ma façon de faire. Mais l'important, c'est d'activer progressivement la musculature.

Finalement, il ne faudrait pas oublier la marche, les exercices abdominaux et dorsaux : ils renforcent le tronc, l'endurance posturale.

À vos grattes !
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Message Ven Mar 28, 2014 10:20 pm

Re: Ergonomie 101 - Addendum

Merci patrice2244 !

Lorsque j'ai débuté la section main, j'ai oublié de noter un indice de positionnement incorrect : si en frettant une des cordes basses (5è ou 6è) vous étouffez la 1ère corde en la touchant de la main, c'est probablement parce que vous avez tendance à soutenir le manche avec votre main, ce qui nuit à votre jeu. :mrgreen:
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