Message Mar Nov 03, 2015 4:56 pm

Musique et humeur...

Au cours de ma rédaction de la série comprendre le Blues, je me suis demandé si certaines notes avaient davantage d'influence sur nos états d'âme.

Comme on dit que le Blues est la musique de l'âme et que la gamme de Blues du soliste est essentiellement mineure, mais que l'accompagnement se fait en majeur, avouez qu'il y avait de quoi s'interroger.

On a apparemment beaucoup écrit sur le sujet... De très sérieuses et fastidieuses études ont apparemment été tentées pour étudier l'effet de la musique sur l'humeur. Plus ou moins concluantes, puisqu'on dit que le sujet est encore l'objet de polémique !

Une des études a tenté de cerner l'importance relative du rythme et du mode (majeur vs mineur). On a d'abord réécrit des séquences de pièces connues pour y isoler l'une ou l'autre variable : on a fait des versions majeures et mineures et on les a faites à au moins deux vitesses (rapides vs lentes). On a ensuite mis des sujets musicalement non éduqués, des enfants et des adultes, à l'épreuve. On leur demandait de classer les séquences musicales selon qu'ils les percevaient comme étant tristes ou joyeuses. L'étude est suédoise, mais on parle aussi de sujets canadiens et chinois.

Il a été démontré qu'avant l'âge de cinq ans, le rythme importe, mais le mode n'est aucunement discriminant ! Et l'ethnie (lire des styles musicaux non apparentés) n'y change rien !

Conclusion proposée : le rythme serait comme inné, tandis que l'influence du mode serait plutôt socialement acquis, une question de convention socio-musicale !

Sur le coup, j'étais sidéré ! Le Blues musique de l'âme, de la pure légende urbaine ? Et là je me vois à des funérailles à la Nouvelle-Orléans où on chante du Gospel et parade en ville quasi avec du dixieland ! En effet, question de culture !

Le rythme, faut-il le préciser, pourrait nous être inculqué in utero par les battements cardiaques de la mère. La musique est aussi reconnue comme probablement le "souvenir" le plus enraciné dans notre mémoire.

Voilà qui nous en bouche un coin, certes, mais qui ne change rien au fait qu'une fois le code socio-musical assimilé, on s'y colle : le Blues reste le Blues !

De nombreuses études s'attarde à l'effet de divers styles musicaux sur l'humeur et les performances. On mentionne incidemment que de la musique triste peut vous «booster» !

On est loin de la classification moyennâgeuse où on avait catégorisé l'usage de chacune des gammes...
Pour le temps qu'il me reste ? PASSION MUSIQUE !!!